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ptiluc on ze road

7 novembre 2006

et si on allait plus loin...

Salut à toi lecteur qui voyagerait toujours avec moi entre Tunis et Libreville alors que là, je me prépare déjà à retrouver ma moto pour continuer plus loin.  Ceux qui voudrait suivre ce deuxième chapitre pourront m'accompagner cet hiver 2006 2007 sur un autre blog stupidement appellé    http:// ptiluc2.canalblog.com
C'est normal que ça s'appelle comme ça, c'est comme un second tome qui commence...

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31 janvier 2006

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ruelle_d_oasis

rapetitas
31 janvier 2006

épilogue...

a__la_gare_routie_re

Question fondamentale ; ça fait quoi un blog qui s’arrête ?
On se lance là-dedans pour pouvoir raconter sa virée à ses potes comme ça , pour essayer autre chose, parce que c’est plus rigolo que d’envoyer des mails, parce qu’aussi c’est une autre  façon  de raconter…de faire des livres…
Et puis le jour arrive où le voyage se termine…après deux mois et demi et presque dix mille bornes, on se retrouve prêt à rentrer à la maison. Que va devenir le blog ?
Faut-il en faire ce que c’est si souvent ?  Une sorte de chronique parisienne du vide; du Ouelbeck virtuel…matin blême sur la ville, je vais aller me taper une pute…Du Bénabar-Biolay-Delerm, matin blême sur la ville, je vais boire un café au bar de la Rotonde en rêvant à une fille qui viendrait me dire qu’elle m’aime, puis je demanderai l’addition et je retournerai me coucher parce que, putain, quel matin blême sur  la ville…un blog BD avec un petit bonhomme dessiné stayle qui va aussi prendre un café, les parisiens boivent beaucoup de café, et puis il s’est coupé en se rasant ce matin, parce que le matin était blême sur la ville et que une petite touche de rouge Photoshop sur un dessin en noir et plan, c’est toujours très chic. Finalement, je crois qu’un blog doit avoir ce chic si différent de s’arrêter à temps.
Evidemment, on se rend bien vite compte en lisant les commentaires, que petit à petit, de liens en liens, on a sa petite chronique africaine qui est régulièrement consultée par des tas de nouveaux lecteurs qu’on connaît même pas…alors, on fait quoi avec eux ?
On leur dit que mon blog à moi, c’est comme un album, il y aura une suite mais plus tard, quand je repartirai, on peut déjà se filer rencard, comme cette fois-ci, vers la mi-novembre, j’en saurai sans doute plus…
En attendant, on va fermer les amis, il faut finir vos verres…
Le compte à rebours est lancé…
Dix, neuf, huit, sept…portez-vous bien, prenez pas froid…
Six, cinq, quatre, trois…On se retrouve dans quelques mois…
Deux, un , ZERO…
A tous ceux que j’ai rencontrés le long de cette nouvelle route, à bientôt, à plus tard, à jamais …

la_grande_fore_t
31 janvier 2006

prépilogue...

 

marie_et_francis

J’ai comme d’habitude cherché à fuir des réalités quotidiennes pour tenter d’apprivoiser quelques démons redoutables et ensuite leur demander poliment d’accepter de faire quelques solides figurations dans mes scénarios futurs. Cette année, les démons n’ont gâté…ils m’ont amené aux frontières de délires enfiévrés, m’ont poussé dans des retranchements jusqu’alors inconnus mais c’est aussi sans doute là que je les attendaient. Comme me l’expliquait si bien ma gonzesse avec ce regard  incendiaire qui n’appartient qu’à elle, tout ça, je l’ai finalement bien cherché donc je vais par me faire plaindre, en plus. Non mais ça va pas, non !!?
   Alors voilà, je range la moto jusqu'à l'année prochaine et je continue à faire mes bagages...
Le chemin du retour ne dure que quelques heures qui vont me sembler cent mille fois plus longues que mes deux mois de voyage...

motorepos
30 janvier 2006

Encore quelques instants à Libreville...

La moto ne me sert plus qu’à me déplacer en ville, la dernière étape est toujours une transition de quelques jours entre la piste défoncée et le retour à la table à dessin.  Pendant ces quelques jours, je me suis occupé à essayer de remonter ce festival de BD africaine qui avait si bien marché ici, il y a quelques années… De ministres en conseillers divers, j’ai croisé des tas de gens que mon idée  a l’air de séduire. Me voilà donc chargé de trouver quelques collègues d’Afrique et d’Europe , prêts à venir ici l’hiver prochain. Comme j’ai aussi commencé ma petite enquête sur la grande forêt, j’ai rencontré plein de jeunes et fougueux Indiana Jones modernes qui partent régulièrement dans les tréfonds de la grande forêt pour faire des tas de recensements divers. Combien de millions d’hectares les forestiers chinois ont-ils transformés en désert ? Combien de grands singes sont-ils partis en stop  dans une autre forêt plus calme et lointaine ? Combien de convois de braconniers soudanais sont-il venu faire leur marché dans le secteur ? Saucisses en trompe d’éléphant, cure dents en ivoire, on doit trouver de tout à pas cher sur les marchés soudanais , les biftons doivent bien circuler pour pouvoir après s’acheter quelques lance-roquettes histoire d’aller guerroyer au Darfour.  On a donc décidé de combiner festival BD et dessins sur la grande forêt…Il faut donc que je trouve quelques collègues qui après un petit séjour à  l’hôtel  seront partant pour une expédition équatoriale au pays des grands arbres dont on a pas encore fait des prospectus de merde pour Conforama ou du contreplaqué pour Castorama. J’avais pensé à Margerin et  Christian Debarre qui en tant que motards acharnés et sévèrement burnés n’hésiteront sans doute pas à saisir la machette pour partir affronter les crocodiles, mais c’est pas totalement sûr que ça les branche vraiment…

gorille_en_stop

J’ai aussi participé à une émission de radio pour parler du futur festival. Dans le studio, la clim était en panne, alors je me suis foutu torse à poils ; ça a beaucoup plu au représentant de la nation pygmée qui a fait pareil. Il était là pour parler de la culture de la grande forêt et on est devenus potes. Il m’a promis de m’envoyer de la poudre magique et je suis chaleureusement invité au village quand  je reviendrai l’année prochaine.
Demain, je commence mes bagages…

_pote_pygme_e
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27 janvier 2006

le Plombier Gabonais.

la_salle_de_bain_de_francis

Aujourd’hui Marie et Francis du Centre Culturel  m’ont emmené dans une école d’art où il devait y avoir une espèce de machin officiel avec discours interminables et petit jus de fruit à la fin. J’avais emmené mon petit cahier pour si on me demandait un croquis…il faut toujours avoir un peu de papier quand on dessine. Avec Francis, on s’est callés au fond de la classe comme des cancres pour éviter la première rangée des culs serrés où il était prévu qu’on nous installe. Il s’est mis à pleuvoir une de ces averses dont l’équateur a le secret ; ça foutait un tel barouf sur le toit en tôle que tout le cérémonial s’est arrêté pendant deux heures ; En même temps on devait rester là ; qu’est ce qu’on s’est fait chier. Francis a commencé à s’inquiéter pour sa maison parce qu’il n’avait pas fermé toutes les fenêtres. On a commencé à causer de son appart qui est de toute façon toujours inondé…j’le sais, j’y habite…Alors, en attendant, j’ai dessiné les problèmes de plomberie de Francis. On a beaucoup parlé du Plombier Polonais, mais le Plombier Gabonais , il n’est pas mal non plus…

la_cuisine_de_francis
26 janvier 2006

Libreville...

 

rimg0012

Libreville est construite sur des collines boisées un peu comme Yaounde mais en plus petit.
On y trouve aussi des immeubles de ministères  conçus par des archis  qui se sont lâchés grave…A Libreville, je les souçonne même d’avoir pris du LSD un peu frelaté, mais ce n’est qu’une intuition.Il faut dire qu’ici le dernier gouvernement mis en place regorge de ministères ; il y a par exemple un ministère des catastrophes naturelles…
C’est quoi un ministère des catastrophes naturelles ?
Ouuh, je crois que c’est quand il  pleut…
Ce petit échange de phrase de bistrot me fut rapporté hier  par un gars qui connaît bien les arcanes du pouvoir d’ici puisqu’il y fait le conseiller.
Il y a aussi un ministère de la Veuve et l’Orphelin mais pas ceux victimes du sida qui dépendent d’un autre ministère…Enfin, voilà quoi, en restant quelques jours de plus , je pourrais créer un secrétariat d’état à la BD mais il est déjà temps pour moi de rentrer alors je verrai l’année prochaine.

rimg0014

Ici, on est au bord d’un estuaire brunâtre entouré de Mangroves, le ciel est toujours chargé d’épais nuages , il se crèvent souvent puis il y a des éclaircies puis le ciel se recouvre…routine climatique .
Du coup, il n’ y fait pas vraiment trop chaud … juste ce qu’il faut…
Avec un peu le t’shirt qui colle à la peau…
Bon, j’arrête là ou on va croire que je veux écrire des chansons pour la Starac .

24 janvier 2006

Etape à N'Djolé...

 
J’ai donc fini par quitter Bitam, après deux jours chez Pahé . C’était important de ne pas poser mon cul sur la selle un jour ou deux parce que, le pauvre, il est un peu en bouillie.  Il faut dire que depuis Douala , je me trimballe en plein milieu de la fesse gauche une espèce de bubon placé juste à l’angle où le fessier vient reposer sur la selle, là où pile ça frotte quand on négocie un virage.
C’est bien fait pour ma gueule, ça m’apprendra à gratter les piqures d’insecte mal placée , mais là, je dois dire qu’avec ce petit plus final, c’est la cerise  sur le gâteau, si j’ose dire…Enfin bon, avec tout ça je ne serai pas fâché d’arriver à Libreville, terminus pour cette virée. La moto restera là jusqu’à l’hiver prochain où quand je reviendrai j’aurai déjà le pied sur l’équateur, prêt à affronter le coeur des ténèbres, comme disait Joseph Conrad en parlant de cette Afrique centrale inextricable où tant de blancs fatigués vinrent jadis perdre leur âme…La route d’aujourd’hui était presque entièrement goudronnée, ce n’était pas prévu comme ça sur la carte mais il paraît que c’était une promesse pré-électorale de Bongo pour son quarante douzième mandat. Maintenant qu’il est repassé , je suppose que les dix kilomètres qui restaient en ruine juste avant N’Djolé resteront comme ça cinq ou sept ans.

auberge_a__n_djole1

Il était joli, malgré tout, ce tronçon délabré, mangé par les liserons géants , à l’ombre d’immenses frondaisons de bambous géants auxquels  se laissent pendre de longues toiles d’araignées qui viennent caresser les  joues distraites et sans doute qu’il vaut mieux songer à éviter les ornières qu’à ces  araignées grandes comme les visages des cadavres qui hantaient  mes hallucinations paludiques.
J’aurai pu voir comme ça ce que je me serais farci comme enfer routier juste deux ans plus tôt si j’étais venu par ici…les trous étaient tellement balèzes que pour préserver mon arrière train je pilotais debout comme un vrai pro. C’est mieux  pour passer les obstacles sauf quand la fixation de la valoche de droite lâche prise d’un coup et qu’on se voit dépassé  par  ses bagages en folie qui finissent par s’exploser dans un fossé caillouteux. Quatre gars dans la chaleur qui bossaient sur un chantier sont venu m’aider à ramasser quelques pièces détachées, mes pastilles d’aquarelles et mon I Book qui est décidément un sacré costaud !

route_en_bambous
23 janvier 2006

Ad Bitam Eternam...

be_de__de_pahe_
23 janvier 2006

quelques jours à Bitam

dessin_pahe_

Bitam, Nord Gabon…
Bitam, quel nom stupide, mais c’est le pays de Pahé, célèbre caricaturiste gabonais  et grand chasseur de gonzesses. C’est d’ailleurs héréditaire puisque le papa de Pahé avait dix femmes.
Maintenant je crois soupçonner l’origine du nom Bitam…
De Yaounde, donc, la capitale du Cameroun aux multiples vertes collines, j’ai repris la route du sud  à travers de très belles forêts bien épaisses…pas de contrôle, pas de trou dans le goudron, pour un convalescent cette route est presque plus confortable qu’une cure de repos au sanatorium.
Après deux cent soixante bornes, on arrive à la douane.
J’aime toujours autant les histoires de douanes ; celle-ci, c’est un modèle à part…Bien qu’il s’agisse  de la seule route reliant les deux pays, il n’y a même pas de barrière…si tu fais pas gaffe, tu changes de pays  super peinard !
Mais bon, on sait comment c’est, on passe comme ça et à la sortie du territoire, bonjour les embrouilles…D onc, il faut aller à la pêches aux tampons de sortie . Pour le passeport, ce fut assez simple, le fonctionnaire officiel faisait la sieste dans une petite cabane, je l’ai réveillé poliment, il m’a tamponné le visa est s’est rendormi.  Après il fallait faire la même chose pour le carnet de douane de la moto.
La douane c’est un vrai bâtiment en dur un peu à l’écart de la route. Là aussi le fonctionnaire roupillait et c’est son chef qui avait  le tampon dans son bureau fermé à clé et on ne savait pas trop quand c’est qu’il allait arriver. Heureusement Pahé que j’avais prévenu la veille de mon horaire approximatif d’arrivée était venu à ma rencontre avec un frangin à lui,à deux sur une mototaxi. Le frangin, on l’appelle Blasé-Blasé ce qui est déjà en soi tout un programme.
On a donc pu casser une petite croûte et boire un coup en attendant le tampon.
Je retournais voir de temps en temps mais les choses ne s’agitaient pas beaucoup dans la petite maison des douanes. Quand on y est repassé pour la troisième fois, le douanier était carrément allongé sur son bureau…Pahé l’a réveillé pendant que je cherchais n’importe quel cachet à peu près officiel sur le bureau ; je lui en ai mis un dans la main  , mais il arrivait même pas à faire ce geste vif et précis qui peut parfois donner tant d’allure au douanier à jeun.
J’ai fini par tamponner le carnet moi-même, ce qui quelque part, pour un voyageur, reste comme une sorte de moment d’extase. Mais il faut néanmoins reconnaître que moi  non plus, je n’ai pas vraiment le coup de main ;  y’a pas à dire, douanier c’est vraiment tout un art !
Passés au Gabon, c’est presque la même ambiance ; juste un vague contrôle où on me dit juste de faire voir toutes ces paperasses à Bitam, que c’est bon et bienvenue au Gabon…

pahe__et_les_filles

Connaissant depuis quelques années l’insolence des dessins de Pahé dans la presse de Libreville et sachant qu’il vivait loin de la capitale, je m’étais plu à imaginer dans mes délires de convalescent en quête de repos, qu’il devait jouir de très bonnes protections. Je le voyais donc vivre dans une de ces gigantesques villas qu’on voit souvent en Afrique et où  crèchent quelques anciens ministres ou biznessman retirés des affaires pétrolières.  Je m’imaginais en cure de repos, au milieu d’un grand parc avec des infirmières aux petits soins pour mon organisme déficient. Faut jamais trop rêver…Pahé habite comme un bon célibataire queutard, entre téloche et boîte de conserves, il passe régulièrement  chez lui des bimbos décérébrées qui viennent lui ouvrir ses boîtes de corned beef en regardant des clips de merde .
Le petit plus pour la cure de repos, c’est que juste à côté de chez Pahé , il y a une scierie et l’industrie du bois dans le coin, ça turbine à plein tube !
Pour plus tard, Pahé se construit déjà dans le village de ses ancêtres, une grande maison en dur au milieu des cacaoyers. Il a aussi déjà son bistrot pour pas s’emmerder  le soir et même un dépôt d’essence, il faut dire que le village des ancêtres est juste entre les deux frontières…
Ce sacré Pahé ne perd décidément pas le Nord !

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